Les Lépidoptéristes de France sont heureux d’accueillir ici les superbes peintures de notre ami Vincent Pierrat !
Vint le confinement …
Par Vincent Pierrat
Me voilà aujourd’hui avec ma débroussailleuse dans le pré que m’a laissé mon grand-père, outil bien plus destructeur que la faux de mon aïeul. J’essaie d’épargner les fourmilières qui hébergent Maculinea arion. Devenu le gardien éphémère d’un biotope avec beaucoup d’espèces dont trois figurent sur des listes de protection : attendre que les fleurs fanent avant la fauche, ne faucher qu’une fois l’an, ne pas couper trop court, éviter fourmilières et tapis de serpolet, tourner autour de quelques belles knauties qui nourrissent les adultes de Lycaena alciphron, hippothoe, helle … Fasciné depuis toujours par la nature et les papillons, j’ai passé ma vie à tourner autour du sujet : aide pour la cartographie, étude génétique du déterminisme des dessins des ailes des papillons, essais de réintroduction, voyages parfois lointains et jusqu’en Asie, mais le plus souvent prospections modestes dans des endroits insignifiants. À l’heure actuelle, je peux être fier d’une passion qui m’a beaucoup apporté, par exemple en élevant une partie des chenilles apollo de la population réintroduite du Puy-de-Dôme, la plus belle du Massif Central à l’heure actuelle.
Vint le confinement où je peux laisser libre cours à mon envie éternelle de dessiner. Pas de cadre en toile, mais des morceaux de carton pour faire des fonds et un bloc à dessin pour réaliser de beaux sujets que je découpe et colle sur les cartons décorés. J’utilise la peinture acrylique de Catherine mon épouse qui en profite pour aquareller de son côté. Les modèles sont pris çà et là, clichés d’élevages ou photos trouvées sur internet. Connaissant la variabilité individuelle pour l’avoir étudié, aucune bête n’a été reproduite telle qu’elle était sur le modèle. Seule la structure des nervures des ailes a été respectée ; les dessins viennent à la suite et laissent la place à l’imagination. Notons que l’observation «scientifique» des bandes colorées permet de rester dans des limites raisonnables. Le reste n’est qu’imagination, y compris les dessins des plantes nourricières pour lesquelles on pourra reconnaître la famille mais pas l’espèce.
Les artistes mettent rarement les papillons au centre d’une oeuvre, voilà donc une tentative pour rétablir l’équilibre !
Parnassiini
Parnassius hardwickii et corydale
Zerynthiini
Luedorfiini
Teinopalpini
Troidini
Papilionini
Uraniidae
Hyménoptère
Merci à J.-M. Gayman pour la mise on line !
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Bravo Vincent, même si parfois idéalisés, les dessins sont superbes !
Superbe idée et félicitations pour ces magnifiques tableaux qui procurent un réel plaisir pour l’œil et l’imaginaire.
Vivement les beaux jours et la chance de pouvoir observer ces si belles espèces dans votre pré. Amitiés
Bravo Vincent , à toi aussi ce confinement aura permis de réaliser des choses dont tu n’aurais sans doute pas trouvé du temps pour les faire .
Félicitations surtout pour ton réalisme par rapport à toutes tes expériences et tes études sur les parnassinae .
J’en profite pour te présenter mes meilleurs vœux pour 2021 !
Christian
Je ne peux pas croire ce que je vois ici : une très belle peinture d’un papillon. Le papillon est très rarement vu de nos jours à cause du réchauffement climatique mais parfois je veux aussi trouver un papillon. Je vais juste dans un village il y aura des papillons mais pas autant bien comme écrit ici