Sortie de l’ALF – Côte d’Or, Yonne et Nièvre – 14-16 juin 2019
Par Xavier Mérit
Les vendredi 14, samedi 15 et dimanche 16 juin 2019 était organisée une sortie terrain par l’ALF en Côte d’Or, dans l’Yonne et la Nièvre, respectivement en forêt de Châtillon-sur-Seine et dans la vallée de La Cure. Les personnes suivantes ont pu se joindre à cette sortie :
Axel Cornet
Jean-Louis Faure
Jean-Paul Laffont
Bernard Lalanne Cassou
Christian Lalanne-Cassou
Xavier Mérit
Catherine Thoumyre
Axel Vilette
Côte d’Or
Le vendredi 14 juin, nous nous retrouvons le matin en forêt de Châtillon-sur-Seine au niveau des Étangs des Marots et en direction de l’ancienne Abbaye du Val des Choues. Le temps devient rapidement maussade et peu de papillons seront rencontrés. Nous n’observons que 21 espèces de Rhopalocères : les Pieridae sont représentées par Pieris brassicae, P. napi et P. rapae, ainsi que Gonepteryx rhamni, deux Hesperiidae seulement sont remarqués : Erynnis tages et Ochlodes sylvanus. Seules deux espèces de Lycaenidae sont au rendez-vous : Polyommatus icarus et surtout Plebejus argyrognomon. Nous voyons aussi Hemaris lucina (Riodinidae). Les Nymphalidae sont de loin les plus représentés, avec Aglais urticae, Vanessa atalanta. Nous notons aussi, Clossiana euphrosyne, Argynnis aglaja, Brenthis daphne et B. ino, Melitaea diamina et M. athalia. Enfin, les Satyrinae sont représentés principalement par Coenonympha arcania, Melanargia galathea, Pararge aegeria et surtout Lopinga achina très commun. Le regret de cette visite est la non observation d’Euphydryas maturna, observé la veille par les Gardes de l’O. N. F. qui nous confirment aussi la défloraison des Sabots de Vénus (Cypripedium calceolus).
Dans l’après-midi, nous allons sur le secteur de Recey-sur-Ource, où le mauvais temps ne nous permet d’observer que 10 espèces : Pieris rapae, Polyommatus icarus, P. bellargus et Plebejus argyrognomon, Aglais urticae, Vanessa atalanta et Melitaea athalia. Coenonympha arcania, Melanargia galathea et Lopinga achina complètent la liste.
Nous quittons la place sous la pluie en direction de la vallée de La Cure où nous logeons à Asquins.
Yonne et Nièvre
Le choix de la vallée de La Cure pour ce weekend avait pour but – entre-autre – la recherche de Proclossiana eunomia et Lycaena alciphron, cette dernière espèce peu observée, voire possiblement disparue de certains sites.
Ce samedi 15 juin, malgré une météo incertaine nous allons dans le Morvan à Montsauche-les-Settons où nous visitons deux biotopes connus pour abriter jadis Coenonympha tullia. Un premier arrêt dans une prairie humide vers la D977 permet l’observation de 10 espèces de Rhopalocères : Ochlodes venatus, Leptidea sinapis, Clossiana selene, Proclossiana eunomia, Euphydryas aurinia, Melitaea cinxia et M. athalia, Pararge aegeria, Polyommatus icarus et Lycaena tityrus. L. alciphron ne sera pas rencontré.
Un second arrêt vers Natalou, peu avant que la pluie ne nous tombe dessus, permet d’observer Ochlodes venatus, Melitaea phoebe, Coenonympha pamphilus, Melitaea cinxia, Cyaniris semiargus, Polyommatus icarus et Lycaena tityrus.
Quelques hétérocères sont aussi notés : Diacrisia sannio (Arctiinae), Odezia atrata (Larentiinae) et Siona lineata (Ennominae) très communs.
Cette journée morvandelle se révèle finalement un peu décevante, nous rentrons sous la pluie pour un dernier arrêt ensoleillé à Blannay.
Deux petites heures passées sur le Cotat de Blannay nous offrent 13 espèces de Rhopalocères et une belle abondance sous le soleil : 4 espèces de Lycaenidae (Polyommatus bellargus, P. icarus, Cupido minimus et Lycaena tityrus), deux Pieridae (Aporia crataegi très abondant et Pieris rapae) et sept espèces de Nymphalidae, les papillons lesplus communs, (Aglais urticae, Vanessa atalanta et Melitaea athalia, Coenonympha arcania, C. pamphilus, Melanargia galathea et Maniola jurtina). Aucun Hesperiidae !
Le dimanche 16 juin, nous allons dans le Vau de Bouche vers Voutenay-sur-Cure. Par une belle matinée, nous observons 29 espèces de papillons diurnes : Ochlodes venatus, Thymelicus sylvestris et Pyrgus malvae pour les Hesperiidae. Le cortège des Lycaenidae et bien représenté avec Aricia agestis, Cupido minimus, Glaucopsyche alexis, Polyommatus bellargus, P. icarus, Plebejus argyrognomon et Lycaena tityrus. Nous remarquons 5 espèces de Pieridae : Pieris rapae, P. napi et P. brassicae avec Colias alfacariensis plutôt commun et Aporia crataegi abondant. Les Nymphalidae sont encore les mieux représentés avec 14 espèces : Apatura ilia ilia f. clytie, Aglais urticae, Vanessa atalanta, Polygonia c-album, Aglais io (plusieurs nids de chenilles aux stades L3 à L5), Argynnis aglaja, Brenthis daphne et Melitaea athalia. Nous comptons enfin 6 Satyrinae : Coenonympha pamphilus et C. arcania, Maniola jurtina, Melanargia galathea dont plusieurs formes citrana et lutetiana, Hipparchia genava et surtout plusieurs exemplaires défraichis de Lopinga achine.
Nous notons aussi plusieurs exemplaires du Sphingidae Hemaris tityus.
Nous montons ensuite sur le plateau au lieu-dit « Les Buis » au-dessus de Voutenay-sur-Cure où nous réjouit une belle abondance en Lépidoptères avec 26 espèces de diurnes.
Ochlodes venatus et Spialia sertorius représentent les Hesperiidae, et Iphiclides podalirius le seul Papilionidae observé durant notre week-end. Nous n’observons que 3 Pieridae : Pieris rapae, Aporia crataegi toujours abondant et Colias alfacariensis très commun et 5 Lycaenidae : Callophrys rubi, Cupido minimus, Cyaniris semiargus, Polyommatus bellargus et P. icarus. Les Nymphalinae se manifestent assez peu avec Aglais urticae, Vanessa atalanta, Argynnis aglaja, Melitaea athalia, Brenthis daphne et Clossiana dia, et, comme à l’accoutumé, les Satyrinae sont les plus nombreux. Nous observons Coenonympha pamphilus, C. arcania et C. glycerion, Maniola jurtina, Melanargia galathea avec encore des f. citrana et f. lutetiana ; Jean-Louis observe une belle aberration galene. Nous notons encore Pararge aegeria, Lasiommata megera, Hipparchia genava et Lopinga achine au-dessus de la Vallée du Bois.
Puis le groupe se sépare, soit pour rentrer en Île-de-France, soit pour retourner à Blannay (Xavier Mérit) : les mêmes espèces que la veille y seront rencontrées avec en plus Iphiclides podalirius et Plebejus argyrognomon.
Axel Cornet, quant-à lui retourne en forêt de Châtillon-sur-Seine, qui sous le soleil se révèle plus riche avec Lopinga achine toujours abondant, Euphydryas maturna et Apatura ilia enfin observés.
Nous retiendrons un weekend sympathique, plein de bonne humeur, de beaux biotopes et l’observation d’espèces emblématiques.
Remerciements
Nous tenons à remercier les Gardes de l’O. N. F. de la forêt domaniale de Châtillon-sur-Seine pour l’obtention de permis de circuler librement.
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Comment distinguer Hipparchia genava d’H. alcyone ? Le site Lepi’net écrit :
« Pratiquement impossible à différencier de H. alcyone sans l’examen des organes de Jullien. Statut longtemps controversé. Nous ne suivons pas ici Fauna Europaea 2.5 qui fait de H. genava une sous-espèce de ‘H. hermione‘ (= alcyone). En effet, les études de répartition suggèrent que les deux entités alcyone et genava seraient en partie sympatriques. De plus le caractère spécifique de genava a été démontré par plusieurs études récentes et concordantes. »