Globalement, les Parides se répartissent en espèces cisandines (fréquentant les régions situées à l’est des Andes, l’Amazonie et la Mata atlântica) et transandines (Andes centrales et occidentales, littoral pacifique, Amérique centrale). Ce schéma s’invalide parfois : Parides sesostris couvre l’ensemble de la zone néotropicale, du Mexique au Brésil central.
Outre des caractéristiques morphologiques communes (abondance du vert et du rouge dans la décoration alaire), les Parides, toujours très globalement mais non sans exceptions, fréquentent les mêmes habitats forestiers, butinent les mêmes fleurs et leurs chenilles demeurent inféodées aux mêmes plantes nourricières.
Habitat
Dans leur grande majorité, les Parides se cantonnent aux milieux forestiers humides (forêts ombrophiles) et notamment aux forêts primaires. Sans être rares (sauf exceptions – Parides vercingetorix, par exemple), ils sont souvent localisés ou très localisés et évitent les larges espaces ouverts. Selon notre expérience, un observateur pourra parcourir à plusieurs reprises une même piste, surtout si elle est large, sans apercevoir un seul Parides, alors qu’à quelques mètres ces papillons demeurent dans la lumière tamisée du sous-bois. Les rencontres sont plus aisées lorsque l’observateur découvre une petite clairière garnie d’arbustes ou d’arbres fleuris (Palicourea sp.). En outre, dans les piémonts andins, on pourra admirer des Parides « mud-puddlant » sur les berges sableuses des rivières, toujours à proximité de la forêt. Spectacle rare voire inconnu en Guyane, probablement parce que les berges sont plus vaseuses et moins riches en sels minéraux.
Cependant, quelques Parides (P. bunichus) préfèrent les zones sèches et ouvertes, voire arides.
Dans l’ensemble, les Parides habitent surtout les basses altitudes (basin amazonien, piémonts andins). Néanmoins, quelques espèces adoptent dans les Andes des étages plus élevés : Parides phalaecus jusqu’à 3000 m, P. panares jusqu’à plus de 1300 m, P. erithalion jusqu’à 2000 m.
Comportement
Pour la majorité des espèces, les Parides sont des papillons inféodés aux forêts pluviales où, très localisés, ils se rassemblent autour de leurs plantes nourricières et des fleurs qu’ils butinent. Leur vol, plutôt lent, à la fois battu et planant, devient rapide en cas de menace. Certaines espèces fréquentent le sommet des arbres ou des arbustes, au niveau de la canopée ou à mi-hauteur (P. sesostris, P. childrenae, P. iphidamas, etc.), d’autres patrouillent non loin du sol (P. chabrias) ou un peu plus haut (P. arriphus). En règle générale, c’est par temps ensoleillé qu’ils se manifestent. Cependant, au Belize, nous avons observé divers Parides volant sous la pluie.
Les deux sexes butinent les fleurs et les femelles, à la différence de celles d’autres papillons (Morpho, par exemple), sont aussi visibles que les mâles. Selon les groupes d’espèces, le dimorphisme sexuel s’avère faible ou considérable (voir ci-dessous).
Les chenilles de Parides, comme celles de l’ensemble des Troidini, consomment strictement des aristoloches (Aristolochiaceae). Ces plantes contiennent l’acide aristolochique très toxique. De sorte que les papillons adultes du genre Parides sont eux-mêmes toxiques pour la plupart des prédateurs (oiseaux, lézards, mais non pas araignées).
Aristoloche du Mexique, Barronca Honda, Morelos, 10 mars 2014. Photo : L. Legal
Mimétisme
Les Parides affichent le plus souvent des livrées rouges aposématiques, avertissant les prédateurs de leur toxicité. Aussi, sont-ils « copiés » par des espèces non toxiques (mimes) sympatriques (fréquentant les mêmes biotopes). Ce mécanisme, résultant de la sélection, se nomme mimétisme batésien. En voici quelques exemples.
Chez les Papilionidae, ce sont surtout les Mimoides et les Heraclides qui bénéficient du mimétisme batésien. Si l’habitus évoque fortement celui des Parides, un critère simple de distinction sera, chez les mimes, l’absence de taches rouges sur le corps (thorax et abdomen) du papillon. En outre, les Mimoides se distinguent des Parides par de plus petites antennes à la massue courbée.
Mimoides ariarathes evagorides Brown & Lamas, 1994. Photo : J.-M. GaymanMimoides ariarathes gayi (Lucas, 1852) (à droite) et Heraclides anchisiades (Esper, 1788). Yungas (Bolivie). Photo : Lars AndersenMimoides pausanias cleombrotus (Strecker, 1885). Colombie. Photo : Fredy MonteroMimoides xeniades halex (Rothschild & Jordan, 1906). Colombie, 16 juillet 2016. Photo : Fredy MonteroMimoides xeniades xeniades (Hewitson, 1867). Yungas (Bolivie). Photo : Lars AndersenMimoides xeniades xeniades (Hewitson, 1867). Yungas (Bolivie). Photo : Lars AndersenMimoides xeniades xeniades (Hewitson, 1867) (à droite) et Battus sp. Yungas (Bolivie). Photo : Lars AndersenHeraclides anchisiades (Esper, 1788). Barra do Una, São Sebastião (São Paulo, Brésil), 7 février 2012. Photo : J.-M. GaymanParides et Heraclides collectés à Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 20 novembre 2011. Photo : J.-M. Gayman
Autre exemple, les Archonias (Pieridae) :
Archonias brassolis critias (Felder & Felder, 1859). Cupiagua, 720 m (Casanare, Colombie), 5 novembre 2015. Photo : Fredy Montero
Parides de Guyane
La Guyane compte une dizaine d’espèces des différents groupes, sauf ascanius et klagesi.
Le genre Parides en Guyane. Coll. Jean-Yves Gallard à Cayenne, 4 décembre 2011. Photo : J.-M. Gayman
Pas de sous-espèce et sexes semblables. Distribution : au Brésil dans l’état de Rio de Janeiro : Rio de Janeiro, Barra da Tijuca, Cachoeiras da Macaé. Surtout dans les zones marécageuses.
Parides ascanius (Cramer, 1775). Rio de Janeiro (RJ, Brésil). Photo : Lucia CalvetParides ascanius (Cramer, 1775). Rio de Janeiro (RJ, Brésil). Photo : Daniel MelloParides ascanius (Cramer, 1775). Rio de Janeiro (RJ, Brésil). Photo : Sergio Murilo VelosoForêt près de Rio de Janeiro, 31 janvier 2012. Photo : J.-M. Gayman
Parides alopius (Godman & Salvin, 1890)
Les sexes sont semblables. Distribution : montagnes du centre du Mexique où l’espèce fréquente les bosque de pinos-encinos entre 1800 et 2500 m. Le papillon est plutôt rare, quoique un peu plus commun dans la Sierra occidentale, et est aussi le plus septentrional du genre Parides.
Parides alopius (Godman & Salvin, 1890), Sonora (Mexique), septembre 2001. Photo : Hank & Priscilla BrodkinBiotope de Parides alopius. Camino de las Cruces, Amatlán, 1900 m, Morelos (Mexique). Photo : L. Legal
Parides gundlachianus gundlachianus (C. & R. Felder, 1864)
Sexes similaires. Distribution : montagnes (Sierra Maestra) de la partie orientale de Cuba. Une seconde sous-espèce, Parides gundlachianus alayoi Hernández, Alayón & Smith, 1995, fréquente l’Ouest de l’île.
Parides gundlachianus gundlachianus (C. & R. Felder, 1864), mâles. Santiago de Cuba, juillet 2002. Photo : J.-M. GaymanParides gundlachianus gundlachianus (C. & R. Felder, 1864). El Salto del Guayabo en Pinares de Mayarí, Parque La Mensura, Holguín (Cuba), 30 décembre 2016. Photo : A. NeildParides gundlachianus gundlachianus (C. & R. Felder, 1864). El Salto del Guayabo en Pinares de Mayarí, Parque La Mensura, Holguín (Cuba), 30 décembre 2016. Photo : A. NeildParides gundlachianus gundlachianus (C. & R. Felder, 1864). El Salto del Guayabo en Pinares de Mayarí, Parque La Mensura, Holguín (Cuba), 30 décembre 2016. Photo : A. NeildBiotope de Parides gundlachianus gundlachianus : Baracoa, Guantánamo (Cuba), 18 juillet 2016. Photo : J.-M. Gayman
Parides agavus (Drury, 1782)
Pas de dimorphisme sexuel et pas de sous-espèce. Distribution : Brésil : Minas Gerais, Rio de Janeiro, Paranà, Santa Catarina, Rio Grande do Sul, São Paulo, Espírito Santo. Argentine : Corrientes, Formosa, Misiones. Paraguay : Paraguari, Caaguazu, Guairà.
Parides agavus (Drury, 1782). Curitiba (Paraná, Brésil), 10 janvier 2013. Photo : Mauricio SkrockParides agavus (Drury, 1782). Curitiba (Paraná, Brésil), 10 janvier 2013. Photo : Mauricio SkrockLa Mata atlântica aux environs de Curitiba (Paraná, Brésil), décembre 2010. Photo : Mauricio Skrock
Parides bunichus
Six sous-espèces ; sexes similaires. Du Nord-Est brésilien à l’Argentine.
Parides bunichus bunichus (Hübner, 1821)
Sexes semblables. Distribution : Brésil : Espírito Santo, Rio de Janeiro, São Paulo, Paranà, Santa Catarina, Minas Gerais. P. bunichus est l’un des rares Parides à affectionner les biotopes secs et ouverts.
Parides bunichus bunichus (Hübner, 1821), Pitangui (Minas Gerais, Brésil),13 mars 2011. Photo : Nicodemos RosaParides bunichus bunichus (Hübner, 1821), Pitangui (Minas Gerais, Brésil),27 avril 2011. Photo : Nicodemos RosaParides_bunichus bunichus (Hübner, 1821), Curitiba (Paraná, Brésil). 17 mars 2012. Photo : Mauricio SkrockPaysage du Minas Gerais : la piste de Lavras Novas, près d’Ouro Preto. 1er janvier 2006. Photo : J.-M. GaymanMata da pedreira, Pitangui (Minas Gerais, Brésil), 24 mars 2010. Photo : Nicodemos Rosa
Parides bunichus diodorus (Hopffer, 1865)
Distribution : Brésil : Bahia, Goiás, Minas Gerais. Biotopes xérophiles.
Parides bunichus diodorus (Hopffer, 1865), Serra da Canastra (Minas Gerais, Brésil),19 novembre 2008. Photo : Ricardo Augusto CostaParides bunichus diodorus (Hopffer, 1865). Divinópolis (Minas Gerais, Brésil). Photo : Carlos Canaan
Parides montezuma (Westwood, 1842)
Distribution : Mexique, Guatemala, Belize, Honduras, ElSalvador, Nicaragua, Costa Rica et partie occidentale du Panamá. Deux sous-espèces au Mexique.
Parides montezuma montezuma (Westwood, 1842)
Le dimorphisme sexuel est faible. Distribution : Mexique dans les états de Jalisco, Nayarit, Colima, Morelos, Guerrero, Michoacan, Oaxaca. P. montezuma est la seule espèce mexicaine inféodée à la forêt tropicale sèche (les autres fréquentent des zones plus humides). Le papillon est commun.
Parides montezuma montezuma (Westwood, 1842), mâle, vue dorsale, El Limón, 1300 m, Morelos (Mexique), 1er août 2007. Photo : L. LegalParides montezuma montezuma (Westwood, 1842), mâle. San Isidro, 1100 m, Yautepec, Morelos (Mexique), 8 septembre 2009. Photo : L. LegalParides montezuma montezuma (Westwood, 1842), femelle. Río Yautepec, Barranca Honda 1200 m, Morelos (Mexique), 9 août 2007. Photo : L. LegalParides montezuma montezuma (Westwood, 1842), femelle, verso. Río Yautepec, Barranca Honda 1200 m, Morelos (Mexique), 9 août 2007. Photo : L. LegalAristolochia pringlei (Rose, 1903), plante nourricière de Parides montezuma. Reserva de la Biosfera Sierra de Huautla-Cerro Frío, 1600 m, Tilzapotla, Morelos (Mexique). Photo : L. LegalParides montezuma : oeuf sur Aristolochia elegans Masters, Chulavista,1530 m, Cuernavaca Centre, Morelos (Mexique), 5 août 2017. Photo : L. LegalBiotope de Parides montezuma : les mâles sont communs sur la boue le long de la rivière. Río Yautepec, Barranca Honda, 1200 m, Morelos (Mexique). Photo : L. Legal
Parides photinus (Doubleday, 1844)
Pas de dimorphisme sexuel. Distribution : Amérique centrale du Mexique au Costa Rica.
Parides photinus (Doubleday, 1844), mâle montrant le lustre bleu. Chamilpa, Cuernavaca Nord, 1800 m, Morelos (Mexique), 10 août 2007. Photo : L. LegalParides photinus (Doubleday, 1844), mâle avec reflets bleus. Río Yautepec, Barranca Honda, 1200 m, Morelos (Mexique), 6 novembre 2006. Photo : L. LegalParides photinus (Doubleday, 1844), mâle. Reserva de la Biosfera Sierra de Huautla-Cerro Frío, 1500 m, Tilzapotla, Morelos (Mexique), 24 août 2006. Photo : L. LegalParides photinus (Doubleday, 1844), femelle. Reserva de la Biosfera Sierra de Huautla-Cerro Frío, 1450 m, Tilzapotla, Morelos (Mexique), 6 juin 2011. Photo : L. LegalParides photinus (Doubleday, 1844), femelle, verso. 1200 m, Río Yautepec, Barranca Honda, 1200 m, Morelos (Mexique), 31 octobre 2010. Photo : L. LegalBiotope de Parides photinus. Camino Belinda, 1400 m, El Limón, Morelos (Mexique). Photo : L. Legal
Groupe d’espèce 2 : klagesi
Aucune photo in natura pour l’unique espèce Parides klagesi (Erhman, 1904) du Venezuela et du Brésil (Pará oriental et Maranhão).
Parides klagesi (Erhman, 1904)
Parides klagesi (Erhman, 1904) du Pará. Olaf H. H. Mielke; Mirna M. Casagrande, « Parides klagesi (Ehrmann) redescoberto no Brasil (Lepidoptera, Papilionidae, Troidini) », Rev. Bras. entomol. vol.51 no.2 São Paulo, 2007
Groupe d’espèces 3 : chabrias
Le groupe comprend cinq espèces
Parides chabrias
Quatre sous-espèces peuplant le bassin amazonien et le massif des Guyanes.
Parides chabrias ygdrasilla Hemming, 1935
Le dimorphisme sexuel est ténu. Distribution : Guyane, Brésil Parà : Amazonas, Rondônia ;
Suriname ?
Parides chabrias ygdrasilla Hemming, 1935, mâle. Rivière Comté, 5 janvier 2012. Photo : Colette ChazalParides chabrias ygdrasilla Hemming, 1935, mâle (à gauche) et femelle (à droite). Gîte Moutouchi (Maroni, Guyane), novembre 2013. Photo : Alexis PasserieuxParides chabrias : comparaison entre deux exemplaires, mâle (à gauche) et femelle. Guyane 2016. Photo : J.-M. Gayman
Parides chabrias mithras (Grose-Smith, 1902)
Distribution : Venezuela : Bolívar ; Guyana ; Suriname ; en Guyane, autour de Saint Laurent du Maroni, chabrias ygdrasilla et chabrias mithras sont sympatriques (et s’hybrident probablement). La frontière entre les deux sous-espèces reste à déterminer. Les deux sous-espèces volent presque au ras du sol.
Divers Parides dont chabrias mithras (Grose-Smith, 1902). Gîte Moutouchi, 19 octobre 2012. Photo : Colette ChazalBiotope de Parides chabrias mithras : la forêt guyanaise au Gîte Moutouchi, 1er novembre 2016. Photo : J.-M. GaymanLayon forestier fréquenté par Parides chabrias. Gîte Moutouchi, novembre 2013. Photo : A. Passerieux
Parides vercingetorix Oberthür, 1888
= Parides coelus Boisduval, 1836. Sexes semblables. Aucune sous-espèce. Distribution : auparavant connu seulement de la région du Maroni en Guyane. Récemment, en novembre 2009, l’espèce est découverte à Saül au centre de la Guyane. Papillon peu commun dont l’aire de distribution reste à préciser.
Parides vercingetorix Oberthür, 1888, mâle. Gîte Moutouchi, 21 octobre 2012. Photo : Colette ChazalParides vercingetorix Oberthür, 1888, mâle. Gîte Moutouchi, novembre 2013. Photo : A. PasserieuxParides vercingetorix Oberthür, 1888, mâle. Sentier des Gros Arbres à Saül, novembre 2009. Photo : Louis DiringerBiotope de Parides vercingetorix. Gîte Moutouchi, 17 octobre 2012. Photo : C. ChazalFleurs butinées par Parides vercingetorix. Gîte Moutouchi, novembre 2013. Photo : A. Passerieux
Parides quadratus (Staudinger, 1890)
Deux sous-espèces peuplant l’Amazonie occidentale au Brésil et au Pérou.
Parides quadratus quadratus (Staudinger, 1890)
Distribution : au Brésil, le long du cours moyen du rio Madeira.
Parides quadratus quadratus (Staudinger, 1890), mâle et femelle. Rio Madeira (Brésil). Coll. J. Porteneuve. Photo : J.-M. Gayman
Parides quadratus spoliatus (Staudinger, 1898)
Distribution : Pérou : Loreto ; Brésil : Acre et Amazonas
Parides quadratus spoliatus (Staudinger, 1898), mâle. Coll. J. Porteneuve. Photo : J.-M. GaymanLago Tres Chimbadas (Madre de Dios, Pérou), 3 août 2004. Photo : J.-M. Gayman
Parides pizarro
Trois sous-espèces amazoniennes et des piémonts andins réparties de la Colombie à la Bolivie.
Parides pizarro steinbachi (Rothschild, 1905)
Distribution : Bolivie : départements de La Paz et Santa Cruz.
Parides pizarro steinbachi (Rothschild, 1905), mâle. Santa Cruz de la Sierra (Santa Cruz, Bolivie). Coll. J. Porteneuve. Photo : J.-M. GaymanLe río Tambopata au Pérou près de la frontière bolivienne, août 2004. Photo : J.-M. Gayman
Parides hahneli (Staudinger, 1882)
Aucune sous-espèce et absence de dimorphisme sexuel. Distribution : le long de l’Amazone dans les états du Pará et d’Amazonas (Brésil).
Parides hahneli (Staudinger, 1882). Óbidos (Pará, Brésil). Coll. J. Porteneuve. Photo : J.-M. GaymanLa forêt amazonienne près d’Alter do Chão (Pará, Brésil), août 2001. Photo : J.-M. Gayman
Groupe d’espèces 4 : aeneas
Onze espèces constituent ce groupe.
Parides aeneas
L’espèce occupe quasiment l’ensemble du bassin amazonien et les piémonts andins orientaux.
Parides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994
Sexes différents. Distribution : Guyane et état de l’Amapà (Brésil).
Parides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, couple. Gite Moutouchi, novembre 2013. Photo : A. PasserieuxParides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, mâle. Crique Tortue, Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 20 novembre 2011. Photo : Michel BelloinParides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, femelle. Crique Tortue, Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 22 novembre 2011. Photo : Michel BelloinCrique Tortue, Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 6 novembre 2012. Photo :J.-M. GaymanParides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, femelle. Saül (Guyane), novembre 2012. Photo : Michel BelloinParides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, mâle. Mont Rorota (Cayenne, Guyane), 2 novembre 2016. Photo : J.-M. GaymanParides aeneas lucasi Brown & Lamas, 1994, mâle. Mont Rorota (Cayenne, Guyane), 2 novembre 2016. Photo : J.-M. GaymanMont Rorota (Cayenne, Guyane), 2 novembre 2016. Photo :J.-M. Gayman
Parides aeneas bolivar (Hewitson, 1851)
Le dimorphisme sexuel est important. Distribution : Amazonie occidentale au Venezuela, en Colombie, en Équateur, au Pérou, et au Brésil.
Parides aeneas bolivar (Hewitson, 1851), mâle. Río Pepino, Mocoa, Putumayo (Colombie), 3 septembre 2015. Photo : F. MonteroParides aeneas bolivar (Hewitson, 1851), femelle. Reserva Paway, Putumayo (Colombie), 7 novembre 2015. Photo : F. Montero
Parides tros
Deux sous-espèces de la Mata atlântica brésilienne.
Parides tros tros (Fabricius, 1793)
Dimorphisme sexuel. Distribution : Brésil : Espírito Santo, Rio de Janeiro, São Paulo. Le papillon vole autour de 1000 m dans les montagnes côtières de la Mata atlântica.
Parides tros tros (Fabricius, 1793), mâle. Floresta da Tijuca, Rio de Janeiro (RJ, Brésil). Photo : Lucia CalvetRio Pouso Alto, Sertão de Barra do Una (São Paulo, Brésil), 9 février 2012. Photo : J.-M. Gayman
Parides orellana (Hewitson, 1852)
Aucune sous-espèce et sexes différents pour cette espèce la plus grande du genre Parides. Distribution : Amazonie occidentale de basse altitude en Colombie, Équateur, Pérou et Brésil.
Parides orellana (Hewitson, 1852), mâle. Coll. J. Porteneuve. Photo : J.-M. GaymanParides orellana (Hewitson, 1852), mâle. Apuya, entre Tena et Puyo (Napo, Équateur). Photo : Andrew NeildPapilionidae et Pieridae « mud-puddlant » sur la rive du río Amacayacu (Amazonas, Colombie). Photo : Fredy Montero
Parides burchellanus
Deux sous-espèces d’un papillon brésilien peu collecté et peu connu.
Parides burchellanus jaguarae (Foetterle, 1902)
Sexes similaires. Distribution : Brésil : Minas Gerais et São Paulo.
Parides burchellanus jaguarae (Foetterle, 1902)Parides burchellanus jaguarae (Foetterle, 1902). Brumadinho (Minas Gerais, Brésil). Photo : Bruno MoraesSerra de Itatiaia (Minas Gerais, Brésil), 31 décembre 2005. Photo : Jean-Marc Gayman
Parides panthonus
Deux sous-espèces en Guyane et dans l’Amapá.
Parides panthonus barbotini Brévignon, 1998
Pas de dimorphisme sexuel. Distribution : Guyane autour de Saint Georges de l’Oyapock et Amapá (Brésil).
Cinq sous-espèces réparties dans le Bassin amazonien et le Mato Grosso.
Parides lysander lysander (Cramer, 1775)
Dimorphisme sexuel prononcé. Distribution : Venezuela (partie orientale), Guyana, Suriname, Guyane et nord du Brésil. Globalement : autour du Massif des Guyanes.
Parides lysander lysander (Cramer, 1775), mâle. Rivière Comté, Guyane, 5 janvier 2012. Photo : Colette ChazalParides lysander lysander (Cramer, 1775), mâle. Roche Bateau, Saül (Guyane), 19 novembre 2014. Photo : Michel BelloinParides lysander lysander (Cramer, 1775), mâle. Pointe Maripa sur la rivière Comté (Guyane), 10 novembre 2012. Photo : J.-M. GaymanBiotope de Parides lysander lysander, Crique Cochon, Saül (Guyane), 6 novembre 2016. Photo : J.-M. Gayman
Parides lysander brissonius (Hübner, [1819])
Sexes différents. Distribution : Amazonie centrale et occidentale de la Colombie à la Bolivie.
Parides lysander brissonius (Hübner, [1819]), femelle. Río Pepino, Mocoa, Putumayo (Colombie), 3 septembre 2015. Photo : F. Montero
Parides lysander orinocoensis Constantino, Le Crom & Salazar, 2002
Comme pour la sous-espèce nominale, les sexes sont très différentes. Distribution : partie orientale de la Colombie (Llanos).
Parides lysander orinocoensis Constantino, Le Crom & Salazar, 2002, mâle. Bosque Bavaria, 580 m, Villavicencio, Meta (Colombie), 9 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanBiotope de Parides lysander orinocoensis : Bosque Bavaria, 580 m, Villavicencio, Meta (Colombie), 9 novembre 2015. Photo : J.-M. Gayman
Parides echemon
Trois sous-espèces dont deux en Amazonie orientale et la troisième à proximité des Andes au Pérou et en Bolivie.
Parides echemon ergeteles (Hübner, [1813])
Fort dimorphisme sexuel. Distribution semblable à celle de P. lysander lysander : Venezuela (partie orientale), Guyana, Suriname, Guyane et nord du Brésil. Globalement : autour du Massif des Guyanes.
Sept sous-espèces en Amérique centrale et nord-ouest de l’Amérique du Sud.
Parides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836)
Dimorphisme sexuel prononcé. Distribution : Colombie : vallée du Madgalena et piémonts andins orientaux. Jusqu’à 900 ou 1000 m d’altitude.
Parides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), mâle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanParides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), mâle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanParides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), mâle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanParides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), mâle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 7 novembre 2015. Photo : Bernard Lalanne-CassouParides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), femelle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanParides eurimedes arriphus (Boisduval, 1836), femelle. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 7 novembre 2015. Photo : Bernard Lalanne-CassouBiotope de P. eurimedes arriphus : une forêt galerie dans les Llanos, Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 7 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanDans la forêt galerie, Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 7 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanFemelle de P. eurimedes arriphus (Boisduval, 1836) recherchant la plante nourricière pour la ponte. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanFemelle de P. eurimedes arriphus (Boisduval, 1836) recherchant la plante nourricière pour la ponte. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanFemelle de P. eurimedes arriphus (Boisduval, 1836) recherchant la plante nourricière pour la ponte. Fundo Palmarito, 265 m (Yopal, Casanare, Colombie), 8 novembre 2015. Photo : J.-M. GaymanAutre biotope de P. eurimedes arriphus (Boisduval, 1836) : cascade (890 m d’altitude) près de Santa María (Boyacá, Colombie), 18 novembre 2015. Photo : Charles Basset
Parides eurimedes mylotes (Bates, 1861)
Fort dimorphisme sexuel. Distribution : Amérique centrale, de l’Est du Mexique au Costa Rica.
Parides eurimedes mylotes (Bates, 1861), mâle & femelle. Pook’s Hill, Cayo district (Belize), 10 août 2000. Photo : J.-M. GaymanParides eurimedes mylotes (Bates, 1861), mâle butinant. Parc National El imposible, 600 m (El Salvador), 9 novembre 2008. Photo : L. LegalParides eurimedes mylotes (Bates, 1861), femelle. Parc National El imposible, 600 m (El Salvador), 9 novembre 2008. Photo : L. LegalBiotope de Parides eurimedes mylotes : Pook’s Hill, Cayo district (Belize), 10 août 2000. Photo : J.-M. Gayman
Parides neophilus
Huit sous-espèces largement réparties en Amazonie et dans le Mato Grosso
Parides neophilus neophilus (Geyer, [1837])
Fort dimorphisme sexuel. Distribution analogue à celle de P. lysander lysander et P. echemon ergeteles.
Parides neophilus neophilus (Geyer, [1837]). Guyane. Coll. Jean-Yves Gallard à Cayenne. Photo : J.-M. GaymanBiotope de P. neophilus neophilus : la forêt inondable près d’Oiapoque (Amapá, Brésil), 5 novembre 2016. Photo : J.-M. Gayman
Parides neophilus olivencius (Bates, 1861)
Distribution : Amazonie occidentale du Venezuela au Pérou.
Dimorphisme sexuel prononcé. Distribution : Bolivie orientale, Brésil (São Paulo, Minas Gerais, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Paranà, Rio Grande do Sul), Argentine (Misiones) et nord-est du Paraguay.
Biotope de Parides neophilus eurybates et P. anchises nephalion. São Sebastião das Águas Claras (Macacos) (Minas Gerais, Brésil), 2 janvier 2006. Photo : J.-M. Gayman
Groupe d’espèces 5 : sesostris
Deux espèces
Parides sesostris
Cinq sous-espèces occupent une aire considérable en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Parides sesostris sesostris (Cramer, 1779)
Dimorphisme sexuel important. Distribution : l’ensemble du Bassin amazonien et les Guyanes.
Parides sesostris sesostris (Cramer, 1779), mâle. Explorer’s Inn, río Tambopata (Madre de Dios, Pérou), 31 déccembre 2010. Photo : MeenaParides sesostris sesostris (Cramer, 1779), mâle & femelle. Gîte Moutouchi (Guyane), novembre 2013. Photo : Alexis PasserieuxBiotope de Parides sesostris sesostris : la piste de Crique Tortue près de Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 22 novembre 2011. Photo : Claude RenotonFleurs fréquentées par divers Parides dont sesostris. Crique Tortue près de Saut Athanase sur l’Approuague (Guyane), 22 novembre 2011. Photo : J.-M. GaymanL’Approuague à Saut Athanase (Guyane), 20 novembre 2011. Photo : J.-M. GaymanAutre biotope guyanais de Parides sesostris sesostris : Crique Cochon, Saül, 17 novembre 2012. Photo : J.-M. GaymanParides sesostris sesostris (Cramer, 1779), femelle. Reserva Paway, Putumayo (Colombie), 9 février 2015. Photo : F. Montero
Parides sesostris tarquinius (Boisduval, 1836)
Distribution : Panamá, nord du Venezuela, Guyana, Colombie et nord de l’Équateur.
Parides sesostris tarquinius (Boisduval, 1836), mâle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 30 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanParides sesostris tarquinius (Boisduval, 1836), mâle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 30 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanParides sesostris tarquinius (Boisduval, 1836), mâle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 28 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanParides sesostris tarquinius (Boisduval, 1836), femelle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur). Photo : Pierre BoyerLa forêt du Chocó à Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 27 novembre 2013. Photo : J.-M. Gayman
Parides sesostris zischkai (Forster, 1955)
Distribution : piémonts andins (Yungas) en Bolivie. La sous-espèce est présente jusqu’à 1200 m d’altitude.
Parides sesostris zischkai (Forster, 1955), mâle en vol. Yungas, Bolivie. Photo : Lars AndersenTaipiplaya, 900 m (Yungas, Bolivie), 24 décembre 2014. Photo : Jan Flindt Christensen
Parides childrenae
Trois sous-espèces en Amérique centrale et sur le versant occidental des Andes en Colombie et Équateur.
Parides childrenae latifasciata (Krüger, 1925)
Dimorphisme sexuel prononcé pour cette sous-espèce transandine de Colombie et d’Équateur.
Parides childrenae latifasciata (Krüger, 1925), mâle, recto & verso. Calderón (Esmeraldas, Équateur). Photo : Pierre BoyerParides childrenae latifasciata (Krüger, 1925), femelle, recto & verso. Calderón (Esmeraldas, Équateur). Photo : Pierre BoyerParides childrenae latifasciata (Krüger, 1925), mâle butinant. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 6 décembre 2013. Photo : J.-M. GaymanParides childrenae latifasciata (Krüger, 1925), mâle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 30 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanParides childrenae latifasciata (Krüger, 1925), femelle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 30 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanFleurs de Palicourea sp. (Rubiaceae) butinées par les Parides. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 27 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanBiotope de Parides childrenae latifasciata et autres Parides : la forêt du Chocó à Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 28 novembre 2013. Photo : J.-M. Gayman
Groupe d’espèces 6 : anchises
Sept espèces.
Parides anchises
20 sous-espèces dans l’ensemble de la zone néotropicale.
Parides anchises anchises (Linnaeus, 1758)
Le dimorphisme sexuel est accentué et l’aire de distribution de cette sous-espèce correspond à celle de P. lysander lysander autour du Massif des Guyanes (Guyana, Suriname, Guyane, nord du Brésil).
Parides anchises anchises (Linnaeus, 1758) de Guyane. Coll. Jean-Yves Gallard à Cayenne. Les femelles sont agrandies par rapport aux mâles.La lisière de forêt, biotope de Parides anchises anchises. Carbets de Coralie, piste Coralie (Cacao, Guyane), 1er novembre 2012. Photo : J.-M. Gayman
Parides anchises drucei (Butler, 1874)
Sexes différents. Distribution : Amazonie occidentale en Colombie, Équateur, Pérou et Brésil.
Parides anchises drucei (Butler, 1874), mâle, Mocoa, Putumayo (Colombie), 12 janvier 2017. Photo : F. MonteroParides anchises drucei (Butler, 1874), mâle, Mocoa, Putumayo (Colombie), 12 janvier 2017. Photo : F. MonteroParides anchises drucei (Butler, 1874), femelle, Reserva Paway, Putumayo (Colombie), 7 novembre 2014. Photo : F. Montero
La sous-espèce vole au Pérou et en Bolivie, en plaine amazonienne et piémonts andins jusqu’à 1000 m d’altitude.
Parides anchises etias (Rothschild & Jordan, 1906), mâle. Yungas (Bolivie). Photo : Lars AndersenPaysage des Yungas : San Juan près de Caranavi (Bolivie), 3 décembre 2014. Photo : Jan-Flindt Christensen
Parides anchises nephalion (Godart, 1819)
La sous-espèce habite le littoral atlantique du Brésil (Mata atlântica et Minas Gerais) et, plus au sud, s’étend vers l’intérieur en Argentine (Misiones) jusqu’à l’est du Paraguay.
Dimorphisme sexuel assez marqué. Distribution : Brésil dans les états de Santa Catarina et Rio Grande do Sul.
Parides anchises stilbon (Kollar, 1839) ; mâle : Joinville, novembre 1990 ; femelle : Jaraguá do Sul, février 1991 ; Santa Catarina (Brésil). Photo : J.-M. Gayman
Parides panares
Six sous-espèces peuplent l’Amérique centrale et les versants transandins pacifiques de la Colombie et de l’Équateur.
Parides panares lycimenes (Boisduval, 1870)
Fort dimorphisme sexuel. La sous-espèce peuple l’Amérique centrale, depuis l’extrême-est du Mexique (Chiapas) jusqu’au centre du Panamá.
Parides panares lycimenes (Boisduval, 1870), mâles. El Pirú, Chiapas (Mexique), 23 juin 1997. Photo : J.-M. GaymanBiotope de Parides panares lycimenes : la cascade Las Golondrinas dans la Selva Lacandona, 320 m, Lacanja, Chiapas (Mexique), août 2000. Photo : J.-M. Gayman
Fort dimorphisme sexuel pour cette sous-espèce rencontrée le Chocó équatorien et les versants andins occidentaux jusqu’à plus de 1000 m d’altitude.
Parides panares paralius (Rothschild & Jordan, 1906), mâle, recto & verso. Reserva ecológica Cotacachi-Cayapas (Équateur). Photo : Pierre BoyerParides panares paralius (Rothschild & Jordan, 1906), mâle. Los Cedros, 1400 m, cordillère de la Plata (Imbabura, Équateur), 20 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanLa forêt des nuages à Los Cedros, 1400 m, cordillère de la Plata (Imbabura, Équateur), 20 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanIdentification incertaine : Parides panares paralius (Rothschild & Jordan, 1906), mâle. Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 7 décembre 2013. Photo : J.-M. Gayman
Parides vertumnus
Six sous-espèces cisandines occupent l’immense territoire du Bassin amazonien et du Mato Grosso.
Parides vertumnus vertumnus (Cramer, 1779)
Fort dimorphisme sexuel. Distribution : Est du Venezuela, Guyana, Suriname, Guyane, Brésil (Parà, Maranhão).
Parides vertumnus vertumnus (Cramer, 1779), mâle. Gîte Moutouchi (Maroni, Guyane), novembre 2013. Photo : Alexis PasserieuxParides vertumnus vertumnus (Cramer, 1779), femelle. Rivière Comté (Guyane), 17 octobre 2011. Photo : Colette ChazalParides vertumnus vertumnus (Cramer, 1779), femelle. Carbets de Coralie, Piste Coralie (Cacao, Guyane), 31 octobre 2012. Photo : J.-M. GaymanParides vertumnus vertumnus (Cramer, 1779), femelle. Carbets de Coralie, Piste Coralie (Cacao, Guyane), 31 octobre 2012. Photo : J.-M. GaymanL’Oyapock à Saut Maripa : vue de la rive brésilienne depuis la guyanaise, 4 novembre 2016. Photo : J.-M. Gayman
Parides vertumnus bogotanus (C. & R. Felder, 1864)
La sous-espèce fréquente l’Amazonie occidentale en Colombie, Équateur, Pérou et Brésil.
Parides vertumnus bogotanus (C. & R. Felder, 1864), mâle. Napo (Équateur). Photo : Andrew NeildParides vertumnus bogotanus (C. & R. Felder, 1864), mâle. Mocoa, Putumayo (Colombie), 31 juillet 2017. Photo : F. Montero
Parides iphidamas
Sept sous-espèces pour ce taxon transandin (Amérique centrale et nord-ouest de l’Amérique du Sud.
Parides iphidamas iphidamas (Fabricius, 1793)
Dimorphisme sexuel important. Distribution : l’Amérique centrale, de l’isthme de Tehuantepec (Mexique) au Chiriquí (Panamá).
Parides iphidamas iphidamas (Fabricius, 1793), couple. El Pirú, Chiapas (Mexique), 21 avril 1997. Photo : J.-M. GaymanParides iphidamas iphidamas (Fabricius, 1793), femelle. Campus du Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza, Turrialba, 700 m (Costa Rica), 25 septembre 2012. Photo : L. LegalFemelle de Parides iphidamas iphidamas dans son biotope. Campus du Centro Agronómico Tropical de Investigación y Enseñanza, Turrialba, 700 m (Costa Rica), 25 septembre 2012. Photo : L. LegalParides iphidamas iphidamas (Fabricius, 1793), femelle. Los Tuxtlas, 900 m, Veracruz (Mexique), 25 juin 2009. Photo : L. Legal
Avec 21 sous-espèces, P. erithalion est l’espèce du groupe 6 présentant la plus large distribution transandine et cisandine. De l’Amérique centrale à l’Argentine, principalement dans les Andes, il vole entre 800 et 1800 m ou plus d’altitude. Le taxon est absent du Bassin amazonien : « A common Transandean/Andean species (…) that barely occupies a few sectors of the western Amazonian lowlands », Tyler et alii, plate 62.
Existe-t-il néanmoins une sous-espèce fréquentant des régions plus basses, notamment la Guyane ? Christian Brévignon en décrit une nommée inini provenant de Maripasoula (Lambillionea, XCVIII, 3 septembre 1998). Pour S. Demay, « il est tout à fait improbable de trouver cette espèce dans le massif des Guyanes ». Le même auteur remarque par ailleurs que « Parides anchises est assurément l’espèce du genre Parides la plus variable et la plus ramifiée en terme de sous-espèces. L’aire de répartition est très étendue. (…). De nombreuses formes transitoires existent surtout en Amérique latine où les sous-espèces s’hybrident facilement dans les zones de chevauchement des populations. » En ce débat, des entomologistes guyanais suivent C. Brévignon. Pour F. Bénéluz, il s’agit bien d’un « nouvel exemple de répartition hyper-disjointe, appuyant la « théorie » des refuges du Quaternaire ». Pour J.-Y. Gallard, « il y a bien trois espèces dans le groupe anchises en Guyane. Ces trois espèces ont un reflet bleu nacré sur la tache rouge des ailes postérieures que n’ont pas les autres Parides :
– P. vertumnus reconnaissable à la large tache rouge qui remonte le long du bord abdominal formant un net triangle ;
– P. anchises dont les ailes antérieures et postérieures sont plus allongées verticalement. La tache verte, avec la tache blanche (très variable) est plus verticale aussi. Sur les secondes, les taches rouges sont réduites ;
– le Parides que C. Brévignon nomme P. erithalion inini, identifiable par ses ailes plus larges, l’aile antérieure s’élargissant dans la seconde moitié vers le bord interne. Aux postérieures, l’espace noir, plus grand entre la tache rouge et le bord externe, est à comparer au même espace chez P. anchises.
Les trois espèces ne sont pas rares le long des côtes, et dans le proche intérieur guyanais, surtout en décembre-janvier sur les fleurs de Psychotria (Rubiaceae). »
La photo suivante montre (seulement des mâles) :
– à gauche 2 P. vertumnus,
– au milieu 4 P. anchises,
– à droite 2 P. erithalion inini.
Parides du groupe anchises de Guyane : à gauche P. vertumnus, au milieu P. anchises et, à droite, P. erithalion inini (mâles). Coll. & photo : J.-Y. Gallard
T. Racheli considère erithalion inini comme synomyme de vertumnus vertumnus (Racheli, Tommaso, Butterflies of the world, Supplement 13 : The Genus Parides – An Unended Quest),
Parides erithalion palmasensis Brown, 1994
Dimorphisme sexuel prononcé. Distribution : le Chocó équatorien.
Parides erithalion palmasensis Brown, 1994, mâle, recto & verso. Reserva ecológica Cotacachi-Cayapas (Équateur). Photo : Pierre BoyerParides erithalion palmasensis Brown, 1994, mâle. Calderón (Esmeraldas, Équateur). Photo : Pierre BoyerParides erithalion palmasensis Brown, 1994, femelle. Calderón (Esmeraldas, Équateur). Photo : Pierre BoyerNon identifié : Parides erithalion palmasensis Brown, 1994, mâle, ou bien Parides panares paralius (Rothschild & Jordan, 1906) ? Tunda Loma, Calderón (Esmeraldas, Équateur), 7 décembre 2013. Photo : J.-M. GaymanBiotope de Parides erithalion palmasensis : la forêt du Chocó à Durango (Esmeraldas, Équateur), 29 novembre 2013. Photo : J.-M. GaymanLe río Santiago et le Chocó au sud de Selva Alegre (Esmeraldas, Équateur), 28 novembre 2013. Photo : J.-M. Gayman
Faible dimorphisme sexuel. Distribution : Mexique, sierras occidentales et littoral Pacifique (Nayarit, Colima, Michoacán, Guerrero, Morelos, Oaxaca).
Luc Legal présente ainsi la répartition altitudinale des Parides mexicains : « Parides erithalion est typiquement une espèce de l’interface entre la forêt tropicale sèche (= forêt tropophile, terme exact au Mexique) et la zone tempérée de forêts de chênes, donc entre 1400 et 1800 m. On ne le trouve que dans les zones les plus humides de cette interface, localement il peut être abondant mais en général très localisé (contrairement à P. montezuma qui occupe toute la forêt tropophile de 800 à 1500 m). Pour simplifier : de 800 à 1400 m, c’est la forêt tropophile (Selva baja caducifolia, dominance Mimosoideae,) et l’étage de P. montezuma et P. photinus. À partir de 1400 m, les chênes apparaissent et deviennent dominants entre 1700 et 2000 m (Bosque de encinos) et c’est le domaine de P. erithalion. Vers 2000 m, P. alopius fréquente les forêts de pins (Bosque de pinos-encinos de 2000 à 2500 m). Plus haut, les pins laissent place aux sapins jusqu’à environ 3500 m où domine le type subalpin classique des Alpes vers 1800 m. »
Parides erithalion trichopus (Rothschild & Jordan, 1906), mâle. Cerro Frio, 1600 m, Sierra de Tilzapotla, Morelos (Mexique), 28 juillet 2006. Photo : L. LegalParides erithalion trichopus (Rothschild & Jordan, 1906), mâle. Teopanzolco, Cuernavaca Centre, 1630 m, Morelos (Mexique), 21 octobre 2013. Photo : L. LegalParides erithalion trichopus (Rothschild & Jordan, 1906), mâle montrant le lustre bleu. Cerro Frio, 1600 m, Sierra de Tilzapotla, Morelos (Mexique), 28 juillet 2006. Photo : L. LegalParides erithalion trichopus (Rothschild & Jordan, 1906), femelle. Cerro Frio, 1600 m, Sierra de Tilzapotla, Morelos (Mexique), 3 août 2006. Photo : L. LegalParides erithalion trichopus (Rothschild & Jordan, 1906), femelle face ventrale. Cerro Frio, 1600 m, Sierra de Tilzapotla, Morelos (Mexique), 3 août 2006. Photo : L. LegalParides erithalion : chenille néonate sur Aristolochia elegans, Tlatenango, 1720 m, Cuernavaca Centre, Morelos (Mexique), 15 octobre 2010. Photo : L. LegalChenille de Parides erithalion trichopus. Chamilpa, 1800 m, Cuernavaca Nord, Morelos (Mexique). Photo : L. LegalBiotope humide de Parides erithalion trichopus. Cerro Frio, 1700 m, Sierra de Tilzapotla, Morelos (Mexique). Photo : L. LegalBiotope de Parides photinus, P. erithalion et P. montezuma. Camino Belinda, 1400 m, El Limón, Morelos (Mexique). Photo : L. Legal
• Tyler Hamilton, Brown Keith & Wilson Kent (1994), Swallowtail Butterflies of the Americas – A Study in Biological Dynamics, Ecological Diversity, Biosystematics, and Conservation, Scientific Publishers, Gainesville, 1994, 378 pp.
• Brévignon, Christian (1998), « Notes sur quelques espèces du genre Parides Hübner, [1819] en Guyane française (Lepidoptera Papilionidae) », Lambillionea, XCVIII, 3 septembre 1998, 435-438.
• Racheli, Tommaso (2006), Butterflies of the world, Supplement 13 : The Genus Parides – An Unended Quest, 2006, 116 p.