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Dominique Gayman, avec l’installation Microfaune//Microphone, expose des papillons français et exotiques dans les Jardins de Bagatelle.
Placer le spectateur dans ce déséquilibre et devant cette étrangeté : le monde de la taxidermie en milieu naturel. Donner à voir des espèces animales comme spécimens de collection : témoignages, ornements et reliques. Beauté formelle et effroi face à la mort démultipliée.
La multiplication de boîtes entomologiques sur une cinquantaine d’arbres restitue le contexte d’accélération du temps, de dénaturation de la nature et de programmation de la catastrophe. Autant d’enjeux pour nos choix de consommation quotidiens.
Marqueurs sensibles de l’état de l’environnement, symboles de la profusion et de la magnificence de la nature, les papillons par leur vie éphémère sont encore miroirs de vanité. Confronter le spectateur à la catastrophe imminente, c’est aspirer son imaginaire vers le ravissement d’une nature sauvegardée.
Soutenue par Deyrolle (voir aussi : Biodivertissez-vous avec Deyrolle dans les jardins de Bagatelle !), l’installation s’insère dans l’Exposition Naturel brut (WWF) et dans le parcours Regards sur la biodiversité de la Mairie de Paris.
NATUREL BRUT, PARCOURS ART ET BIODIVERSITÉ
Du 28 mai au 31 octobre 2010, le WWF expose la biodiversité à Paris
Dans le cadre de l’année internationale de la biodiversité… 30 artistes, un seul thème : les services offerts par la nature. Mécanique aussi ingénieuse que complexe, la nature distribue, ici et là, sans compter. Notre survie dépend de ses bienfaits, présents multiples et variés. Ne manquez pas l’exposition Naturel Brut , un circuit artistique atypique pour rendre hommage à la biodiversité, banque du vital …
Où ?
Jardins de Bagatelle, Parc des Buttes-Chaumont, Square du Temple, Place de la Bourse, Canal Saint-Martin… et autres lieux insolites !
Dans des lieux inattendus de la capitale, des œuvres inédites proposent aux passants d’appréhender autrement le sujet de la biodiversité, entre éthique, poésie, humour critique et engagement. Tels les maillons indispensables de la grande chaîne de la Vie, liées les unes aux autres par un message unanime, elles constituent un parcours initiatique le long duquel le visiteur prend plaisir à flâner, du Parc des Buttes-Chaumont au Jardin de Bagatelle, en faisant quelques détours par la Place de la Bourse et le quartier du Marais…
Quand ?
Tout au long de l’été et jusqu’au début de l’automne , avec des temps forts :
– le 28 mai : ouverture de l’exposition des jardins de Bagatelle
– Juin : inauguration au square du Temple
– Juillet : inauguration aux Buttes Chaumont
– Juillet : cycle de promenades dans Paris organisé par le collectif des promenades urbaines
Samedi 10 Juillet 10h00- 13h00
Samedi 24 Juillet 14h00- 17h00
Samedi 17 Juillet 10h00- 13h00
Samedi 31 Juillet 14h00- 17h00
– Septembre : installation de la Banque du miel place de la Bourse
– 18 et 19 septembre : nouvelles installations lors des Journées du patrimoine
– Événement multimédia de la rentrée : Vulpes ou la rencontre amoureuse d’un couple de renard dans Paris par Thierry Boutonnier.
Qui ?
Des artistes animés par la même volonté d’explorer la problématique du vivant : Art Orienté Objet, Thierry BOUTONNIER, Pauline BASTARD, Cédric CARLES et les Nuits de la Phaune, Olivier DARNE, EBCY, Dominique GAYMAN, Étudiants de l’école des GOBELINS, Gérard HAURAY, Rodolphe HUGUET, Hanna HUSBERG, Marc IBLED, Olivier LEROI, Théo MERCIER, MU, Promenade urbaine, Hugues REIP, Sylvain ROUSSEAU, Aurélie SLONINA, Julien VANTAL, Stéphane VIGNY ainsi que les étudiants des Gobelins, École de la chambre de commerce et d’industrie de Paris.
En partenariat avec le Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, la mairie de Paris, le Fonds de dotation Agnès B et Natureparif, Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France.
Avec le soutien opérationnel de Deyrolle et Solaire Direct.
Et avec la participation des Gobelins, une école de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris.
Commissariat général de l’exposition : Lauranne Germond (COAL)
Les révolutions culturelles précèdent toujours les mutations sociales. L’écologie qui souhaite se faire mieux entendre a donc sollicité le monde artistique pour qu’il rende son combat visible en privilégiant le sensible, l’esthétique et le symbolique.
Proposer des regards nouveaux, telle est l’ambition de cet itinéraire panaché pour nous aider à construire des perceptions nouvelles et à nous affranchir des idées reçues.
Pourquoi ?
Un itinéraire hétéroclite, une promenade artistique pour montrer la biodiversité autrement .
Chacune des œuvres nous confronte à nos comportements schizophrènes et souligne nos contradictions, entre l’envie d’une cohabitation pacifique avec la nature et notre obstination à la maltraiter. Pourtant la nature satisfait nos besoins élémentaires comme nos aspirations. Elle nous nourrit et nous fait vivre, au sens large.
Si aujourd’hui le monde semble avoir pris conscience de l’érosion de la biodiversité, extinction accélérée des espèces due aux activités de l’homme, reste à comprendre les enjeux de ce désastre écologique, à court et à long terme, pour l’humanité. Puisse cette exposition remplir cette ambitieuse mission et jouer pleinement son rôle d’alerte en révélant à ses visiteurs la valeur de la biodiversité.