"Abriter les papillons" : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

« Abriter les papillons » : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

En ce moment à Toulouse prolongée jusqu’à fin octobre au Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse.

À Nantes l’année prochaine en partenariat sera avec le Muséum d’Histoire naturelle de Nantes.

 

Extraits du dossier de presse de l’installation

(cliquer sur les photos pour un effet meilleur)

Philippe Caillaud

Se définissant comme miniaturiste zen réalisant des grands formats, Philippe Caillaud a imaginé pour le Muséum une œuvre in situ dialoguant avec les collections botaniques des potagers du monde. L’art contemporain investit l’espace dédié à la transmission des savoirs, avec une installation interrogeant les relations entre l’art et la science, entre l’homme et son environnement, et entre l’artificiel et le naturel.

 

Philippe Caillaud installant "Abriter les papillons" dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Philippe Caillaud installant « Abriter les papillons » dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Design inutile

Le design inutile est un concept central dans la démarche de Philippe Caillaud. « Le design inutile consiste à créer quelque chose de fonctionnel et beau en utilisant les méthodes propres aux designers. Mais cette création se fait sans illusion sur l’utilité réelle de l’objet réalisé. La recherche se fait consciencieusement en tenant compte de l’ergonomie, d’une étude fonctionnelle, de la spécificité des matériaux, de la communication des couleurs. Le travail est souvent remis en question pour arriver à une solution pertinente. Il est bien entendu que lorsque l’on cherche à créer de cette manière une maison pour papillons, on sait très bien que ce serait vraiment une chance extraordinaire qu’un papillon ou mieux encore une chenille s’y installe pour y faire son cocon et sa métamorphose – puisque la maison est conçue dans ce sens. Quand on fait du design inutile, on prend énormément de plaisir en travaillant beaucoup pour rien. »

Le Lépidohome : mode d'emploi. "Abriter les papillons" : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Le Lépidohome : mode d’emploi. « Abriter les papillons » : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Lépidohomes

Les Lépidohomes imaginés pour les Jardins du Muséum sont des maisons de nuit pour papillons de jour, conçues de façon sérielle afin d’exprimer la reproductibilité et l’aspect universel de la démarche artistique de Philippe Caillaud mais aussi pour renforcer le caractère inutile de cette pratique particulière. Le design possède ici une fonctionnalité improbable, permettant l’expression de l’étrange, de l’invraisemblable, et de l’inattendu. Perchés au-dessus des végétaux, les Lépidohomes définissent un nouveau territoire entre terre et ciel : celui dans lequel évoluent les insectes, asiles pour lépidoptères fatigués de jardiner aux côtés de l’homme ou tout simplement de butiner. Aussi bien au sein de la jachère que dans la prairie fleurie, les maisons pour lépidoptères sont le symbole de l’ordre naturel régulant l’écosystème, se substituant aux jardiniers du Muséum en leur absence. Le Lépidohome est un écrin élégant et sacré (mais vain) conçu pour accueillir la chrysalide, le lieu d’envol pour le papillon à proximité du nectar des fleurs.

 

Le Lépidohome : mode d'emploi. "Abriter les papillons" : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Le Lépidohome : mode d’emploi. « Abriter les papillons » : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Le Lépidohome : mode d'emploi. "Abriter les papillons" : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Le Lépidohome : mode d’emploi. « Abriter les papillons » : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Une installation in situ dans les potagers du monde

«Abriter les papillons» n’est pas une exposition présentant une oeuvre d’art dans un jardin, elle est avant tout une intégration du discours artistique au paysage environnant. L’installation joue des tensions créées avec le milieu investi. La sculpture fonctionne dans un rapport étroit avec le lieu, proposant une nouvelle rythmique spatiale. Philippe Caillaud propose une lecture picturale de sa composition in situ, travaillant sur les rayonnements de la lumière accrochant le violet d’outremer et l’or des Lépidohomes. La course du soleil fait vibrer le territoire des insectes, tel un essaim suspendu au-dessus des végétaux. Le recul permet d’embrasser une vision abstraite de l’installation, et de saisir la poésie de l’étrange entre-deux donné à voir. Travailler avec de la beauté au sein de la beauté libre de la nature représente l’enjeu esthétique essentiel de cet artiste.

Lépidohomes ("Abriter les papillons") : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

Lépidohomes (« Abriter les papillons ») : installation de Philippe Caillaud dans les Jardins du Muséum à Toulouse (2009)

site : philippe.caillaud.free.fr

blog : le vol du variable

 

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